Édition du lundi 26 juillet 2004
Les plages du Grau-du-Roi (Gard) proposent aux parents d'enfants turbulents un bracelet fluorescent et incassable
Un bracelet fluorescent et incassable, c'est la solution proposée par la commune du Grau-du-Roi (Gard) pour les enfants turbulents qui échappent sur la plage à la vigilance de leurs parents.
Le dispositif, testé pour la première fois il y a trois ans en partenariat avec la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) et une société d'assurance, rencontre un succès croissant dans cette station balnéaire familiale, où la population passe de 6 000 à plus de 100 000 habitants durant l'été.
Résistant à l'eau de mer, indétachable sans le secours d'une paire de ciseaux, ce bracelet en plastique, disponible gratuitement dans les pharmacies ou à l'office de tourisme, mentionne à l'encre indélébile le nom et l'âge du jeune vacancier, ainsi que le numéro du téléphone portable des parents.
"C'est un moyen de rassurer les adultes, surtout dans la période actuelle avec ces enlèvements. Même si cela ne doit pas bien sûr les dispenser de les surveiller, ils savent que leur enfant sera plus facilement repéré s'il se perd", indique à l'AFP Marie-Laure Pelatan, conseillère municipale déléguée à la sécurité.
Répartis sur les quelque dix-huit kilomètres de la plage gardoise, réputée pour ses grandes dunes de sable, les six postes de secours tentent aussi de convaincre les touristes d'adopter le bracelet d'identité, distribué cette année à près de dix mille exemplaires.
Chef de l'un des postes de secours, Grégory Gracieux ne cache pas son enthousiasme, en soulignant l'"énorme gain de temps" que procure le précieux accessoire.
"Pendant les jours d'affluence, il peut y avoir plus d'une quinzaine de disparitions. Alors que les recherches peuvent durer plus d'une demi-heure, le bracelet va parfois régler le problème dans la minute. Cela évite aux parents les crises de panique et aux secouristes les pertes de temps", explique-t-il.
Originaire de la région d'Avignon, Catherine, entourée d'une ribambelle d'enfants au bord de l'eau, ne tarit pas d'éloge sur le bracelet qu'elle a fait mettre au poignet de son petit Julien, 3 ans et demi.
"C'est une excellente idée. Même si on fait attention, un enfant peut toujours se perdre. Et souvent, il est trop intimidé pour parler et donner son nom à la personne qui le retrouve. Quand c'est la crise de larmes, il n'y a plus rien à faire", observe cette infirmière de 40 ans.
Pour les sauveteurs, la prise de contact avec les estivants offre enfin l'occasion de leur donner les conseils de base, rappelant ainsi qu'il faut toujours montrer aux enfants des repères fixes sur la plage, comme une digue et non un parasol.
Pour retrouver la trace d'un bambin qui vient de s'égarer, ils font également observer que celui-ci s'éloigne le plus souvent dans la direction opposée au soleil et au vent.<scr
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